Irish coffee de Carol Higgins Clark



Book cover


Auteur:Carol Higgins Clark
Titre original: Laced (anglais)
Traducteur: Michel Ganstel
Date de publication: 2007 (traduction française: 2008)
Editions: Le livre de poche
Pages:341
Mon avis
* Lorsqu'elle tira le rideau, un éclair zébra le ciel en révélant, sur la rive du petit lac, la silhouette d'une femme vêtue d'une longue robe noire, les poings brandis, qui paraissait regarder directement Regan. Dans une main, elle tenait un morceau d'étoffe blanche. Est-ce de la dentelle? S'agirait-il vraiment du fantôme de May Reilly? se demanda-t-elle.*

La verte Irlande et ses paysages sauvages et romantiques: c'est, après un mariage mouvementé, le cadre idyllique du voyage de noces de la détective Regan Reilly et de son mari Jack. Mais à leur arrivée à Hennessy Castle, rien ne se passe comme prévu: Regan croit apercevoir un fantôme, une alerte au feu sème la panique et une précieuse nappe, oeuvre d'une dentellière qui hanterait toujours le manoir, disparaît. Carol Higgins Clark nous entraîne dans un suspense plein de mystères et de rebondissements, qui finirait presque par nous faire croire aux revenants. Personnages pittoresques et folklore irlandais garantis...
Un château hanté par une dentellière, un incendie à l’hôtel, la disparition d’une nappe de grande valeur et deux voleurs de bijoux recherchés dans le monde entier… La lune de miel de Regan et Jack Reilly en Irlande aurait pu mieux commencer.
Le Hennessy Castle est sens dessus dessous: après l’incendie qui s’est déclaré au beau milieu de la nuit, la magnifique nappe en dentelles de May Reilly a disparu. Lorsque les jeunes mariés apprennent que ce sont Jane et John Doe, des voleurs de bijoux qui sévissent aux quatre coins du globe, qui ont fait le coup pour gâcher leur lune de miel, ils décident de se mettre à leur recherche pour enfin les mettre sous les verrous.
Irish Coffee commence sur les chapeaux de roues. Dès les premiers chapitres, on assiste à une succession d’événements étranges qui nous plongent directement dans l’intrigue. Carol Higgins Clark ne s’embarrasse pas de détails inutiles, ce qui rend la lecture facile, légère et agréable. Les personnages sont décrits très brièvement – peut-être parce que, s’agissant d’une série, de nombreux lecteurs ont déjà fait leur connaissance – et on se concentre plus sur leurs actions que sur leur personnalité. A mon goût, il manque bien quelques précisions pour qu’on s’y attache réellement, mais ils n’en sont pas moins intéressants.
L’intrigue elle-même est divisée en trois histoires différentes, chacune racontée d’un point de vue différent : on a ainsi trois couples qui constituent le noyau du roman. On a de plus quelques chapitres qui font entrer d’autres personnages en scène, mais ils sont secondaires. Ainsi, on découvre, au premier plan bien sûr, Jack et Regan : leur enquête les promène dans l’ouest de l’Irlande et ils rencontrent de nombreuses personnes, autant locales qu’étrangères. Parmi celles avec qui ils interagissent, il y a Sheila et Brian, un couple résidant au même hôtel qu’eux. Ce sont eux les narrateurs de la deuxième histoire. Finalement, le lecteur est également introduit dans le monde de Jane et John Doe…
Ce choix est original car nous voyons les choses de plusieurs points de vue à chaque fois. Le fait de suivre les criminels, puis les enquêteurs évite de tomber dans le cliché gentil-méchant. Il est vrai qu’une partie du suspense est altérée car on sait dès le début qui a volé la nappe. L’alternance entre les différents personnages crée toutefois une attente chez le lecteur. En effet, lorsqu’ils parlent de leurs plans, on imagine ce qui va se passer… et on a bien souvent tort. De plus, les personnages circulent dans les même lieux et on ne sait jamais s’ils vont se rencontrer ou pas. On peut donc dire qu’il y a une part de suspense, bien qu’elle soit relativement différente de la plupart des romans policiers.
Si l’histoire en elle-même m’a beaucoup plu – même si j’aurais apprécié avoir un peu plus de détails sur les personnages et sur l’Irlande – l’écriture m’a un peu déçue. Les phrases relativement courtes et simples ne sont pas dérangeantes en elles-mêmes, mais plusieurs expressions – voir même coquilles – m’ont sauté aux yeux car elles ne paraissaient pas très idiomatiques. Cela n’a toutefois pas une grande influence sur ma note puisque c’est vraisemblablement un problème de traduction et non du style de l’auteur. Ça m’apprendra à ne pas lire la version originale d’abord !
En conclusion, Irish coffee est un roman policier divertissant et facile à lire. L’histoire est intéressante surtout de par sa construction quelque peu inhabituelle et le nombre de coïncidences qui s’y produisent. On a également un petit aperçu rapide de quelques coutumes irlandaises, bien que ce ne soit visiblement pas la priorité de l’auteur.
Category: 0 comments

0 comments:

Post a Comment